Ingenitec invité à l’Assemblée Nationale
Le jeudi 7 juin 2018, INGENITEC était invité par l’Assemblée Nationale pour faire part de son expertise et de son point de vue dans le cadre d’une réflexion menée par la Commission d’enquête sur les maladies et pathologies professionnelles dans l’industrie (risques chimiques, psychosociaux ou physiques) et les moyens à déployer pour leur élimination.
INGENITEC, représentant des industriels de la manutention lors de la Commission d’enquête
En tant qu’expert de la conception et de la réalisation d’équipements spécifiques ergonomiques des postes de travail de manutention, INGENITEC était le seul acteur industriel de la manutention invité en audition devant la Commission d’enquête sur les maladies et pathologies professionnelles dans l’industrie, les risques chimiques, psychosociaux ou physiques et les moyens à déployer pour leur élimination.
Cette Commission était désireuse d’examiner ce que les industriels de l’ergonomie peuvent faire pour réduire les maladies professionnelles dans les entreprises. « Il y a trop de femmes et d’hommes qui souffrent dans leur travail, trop de maladies qui pourraient être évitées » selon Pierre Dharréville, député et porteur de la proposition de création de cette Commission d’enquête. L’objectif est de parvenir à établir des propositions aussi bien pour la prévention des risques et les normes à édicter, que pour l’identification des acteurs à mobiliser et renforcer, la création de dispositifs de contrôle et de détection, ou encore la prise en charge et l’indemnisation des victimes.
INGENITEC, des solutions de manutention manuelle pour aider et non remplacer les salariés
Lors de l’entretien, Julien Borowcyk, Président de cette Commission, présente INGENITEC comme un « exemple de ce que l’on peut apporter en matière de solutions de sécurité et de prévention des maladies professionnelles et des accidents du travail notamment pour réduire les troubles musculo-squelettiques ».
En effet, INGENITEC a avant tout une approche technique des problématiques de manipulation manuelle de charges. Nos technico-commerciaux visitent les sites clients et discutent avec tous les acteurs concernés afin d’établir un diagnostic et une étude ergonomique en amont de la conception de tout équipement. Jean-Charles Doublet, directeur général de la société, insiste sur le fait que la vocation d’INGENITEC n’est absolument pas de remplacer les opérateurs, mais de proposer des solutions pour les aider au quotidien à soulever et déplacer des charges jusqu’à 500 kg, sans risque et sans effort. Nous sommes à l’écoute des salariés afin d’apporter un système de préhension qui sera immédiatement accepté et apprécié par les opérateurs et facilement utilisable.
Préserver la santé des salariés pour garantir la productivité et compétitivité de l'entreprise
Dès sa création en 2003, INGENITEC s’est focalisé sur les questions d’ergonomie, de sécurité, de maladies professionnelles et d’accidents du travail. Les entreprises étaient équipées pour lever des charges très lourdes, de plusieurs tonnes. En revanche, les petites charges allant de 0 à 500 kg étaient manipulées à la main par une à quatre personnes. Il n’y avait alors pas de systèmes permettant d’éviter le dommage physique lié aux manipulations répétitives, aux postures non adaptées et aux gestes à cadences élevées.
Or, pour INGENITEC, le facteur vertueux de toute entreprise est de savoir allier la productivité aux performances humaines des salariés, c’est-à-dire de préserver la santé des opérateurs par de bonnes conditions de travail. La performance humaine repose sur « des gens qui travaillent bien car ils sont en bonne santé et sont bien équipés » explique Jean-Charles Doublet.
Aujourd’hui 87% des maladies professionnelles sont liées à des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), ce qui représente près de 57 millions de jours non travaillés, et un coût non négligeable pour les entreprises. Le coût est aussi humain et peut peser sur toute la vie de l’opérateur par des incapacités permanentes et une perte d’emploi. Chaque absentéisme génère des difficultés organisationnelles importantes : des équipes qui doivent compenser l’absence, le recrutement d’une personne compétente pour remplacer le salarié absent, la formation d’un nouvel opérateur. De plus, une équipe qui n’est pas fidélisée, est moins productive.
Il est donc très important de préserver les salariés compétents, par de bonnes conditions de travail et par la mise en place d’équipements de travail adéquats. Ceux-ci leur permettront de mieux travailler sur le long terme, de préserver leur santé, de garantir leur sécurité et leur emploi et favoriseront la motivation des équipes.
La "cobotique " ou l'homme "augmenté" collabore avec la technologie
En plus des bénéfices pour la sécurité des salariés et la productivité, investir dans des équipements d’aide à la manutention, c’est également moderniser sa production pour rester compétitif, valoriser et rendre attractifs les métiers liés aux opérations de manutention manuelle de charges. « Les entreprises doivent s’équiper correctement pour donner envie aux jeunes et aux demandeurs d’emploi de postuler » affirme Jean-Charles Doublet.
La cobotique permet d’envisager une autre façon de travailler sur des postes de travail à forte productivité ou à charges lourdes, et de sortir des stéréotypes ou préjugés affectant la manutention. Elle permet de préserver le salarié en supprimant l’effort physique et en facilitant les mouvements. Elle valorise et instaure une image technique aux opérations de manutention manuelle de charge.
C’est pourquoi, INGENITEC se veut être constamment attentif aux dernières évolutions technologiques afin de les intégrer à ses solutions toujours plus fonctionnelles, au service des opérateurs. L’objectif est de mettre en place des systèmes qui, à minima, maintiennent le niveau de productivité de l’entreprise, voir l’améliorent, tout en soulageant et sécurisant le salarié. Pour INGENITEC, il est primordial que ce soit l’outil de travail qui s’adapte à l’Homme, et non l’inverse. C’est pourquoi, nos commerciaux et notre bureau d’étude travaillent sur l’élaboration et la mise en place d’équipements de manutention spécifiques selon l’application et les besoins des opérateurs. Nous travaillons avec les CARSAT, les ergonomes et les médecins du travail. INGENITEC se positionne en tant que technicien : les ergonomes voient les problématiques, nous proposons une solution technique en lien avec le poste de travail et les moyens de l’entreprise.
Du curatif au préventif : les Aides Financières Simplifiées et le dispositif du bonus-malus AT-MP
Le facteur déclencheur à l’installation d’un équipement de manutention est principalement un accident du travail, une maladie professionnelle, voir une injonction du travail, relate M. Doublet. Les entreprises françaises sont encore bien souvent dans une démarche curative, même si depuis quelques années elles évoluent vers le préventif dans une optique d’amélioration de leur productivité sur le long terme, avec par exemple la création de postes QSE (Qualité, Sécurité et Environnement) et la prise en compte croissante de l’humain dans leur process. Lorsque l’environnement de travail est favorable, l’entreprise est armée pour faire face aux bons moments – augmentation de l’activité – comme aux mauvais.
La CARSAT (Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail) travaille également désormais en mode préventif, sans qu’il y ait nécessairement de maladie professionnelle déclarée. Jean-Charles Doublet rappelle que la CARSAT propose soit des enveloppes de financement importantes pour des investissements à long terme, soit des aides financières simplifiées pouvant couvrir 25% d’un investissement pour une entreprise de moins de 50 salariés. Mais ces aides financières sont méconnues des entreprises et mériteraient d’être davantage mises en lumière car elles sont très bénéfiques pour les entreprises et encouragent efficacement les démarches préventives.
De même, le système bonus-malus AT-MP, lié aux taux de sinistralité, a été mis en place pour privilégier la prévention primaire et inciter les entreprises à investir dans des process vertueux pour la sécurité et la productivité. En investissant sur les postes de travail, l’entreprise dispose d’un levier pour réduire les accidents du travail et diminuer son taux de cotisations patronales. M. Doublet constate qu’il y a là encore, un manque de communication. Les entreprises sont très peu informées des conséquences du nombre d’accidents de travail sur leurs cotisations patronales.
Les propositions d’INGENITEC pour réduire les maladies, pathologies professionnelles et accidents du travail
Pour Jean-Charles Doublet, la diminution du nombre de maladies et pathologies professionnelles ainsi que le nombre d’accidents du travail doit être amorcé par un changement culturel au sein des entreprises : favoriser une démarche préventive primaire et secondaire plutôt que curative, et favoriser une prise en compte de l’humain pour améliorer la performance humaine. « Il faut inciter et communiquer auprès des entreprises et des salariés, de manière globale, afin que l’investissement ne soit pas vécu comme une contrainte ou comme un affrontement au sein l’entreprise ». Pour cela, il est nécessaire d’améliorer l’information des entreprises sur les conséquences financières des maladies professionnelles et des accidents du travail, les bénéfices de la performance humaine sur la productivité, et ainsi engager une prise de conscience de l’importance d’équiper les opérateurs d’aide à la manutention manuelle de charges.
Une meilleure communication doit également être portée sur les aides financières possibles afin de donner les moyens aux entreprises d’investir pour une solution de manutention. A ce sujet, M. Doublet propose de renforcer le dispositif des Aides Financières Simplifiées de la CARSAT pour les petites entreprises et revoir l’aspect économique : peut être augmenter le taux pendant quelques années pour inciter le changement culturel. Le dispositif de suramortissement était également un bon levier d’investissement qu’il serait intéressant de rendre pérenne.
Enfin, il apparait essentiel de favoriser une plus grande proximité entre les organismes de prévention (CARSAT, médecins du travails, ergonomes) et les fabricants industriels tel qu’INGENITEC. En dynamisant le fonctionnement et en renforçant le lien entre les acteurs, cela permettrait de rendre les actions de diagnostic plus opérationnelles avec la mise en place de réalisations concrètes et efficientes. Jean-Charles Doublet propose la création de réunions d’information entre les organismes et les industriels, et la création d’un label d’industriels de la manutention manuelle de charges. Ce label référencerait les entreprises comme INGENITEC, qui disposent d’un bureau d’études en France et fabriquent du matériel spécifique de manutention.
>> Retrouvez l’ensemble des comptes rendus de la Commission d’enquête
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